L’intéressement : un levier puissant pour motiver les équipes… et optimiser les charges sociales

Qu’est-ce que l’intéressement ?
C’est un dispositif facultatif qui permet de verser une prime collective liée aux résultats ou aux performances de l’entreprise.
En 2024, les salariés ont perçu en moyenne 1 624 € au titre de l’intéressement (source : Amundi). Et ce n’est pas réservé aux grands groupes !
Dans les entreprises de moins de 250 salariés, le chef d’entreprise et son conjoint collaborateur ou associé peuvent aussi en bénéficier.

Mise en place : plusieurs options selon la taille de l’entreprise

• Avec accord d’entreprise : négocié avec les syndicats, le CSE ou validé par les 2/3 des salariés.
• Sans accord, si vous avez moins de 50 salariés :
  o Adoption d’un accord de branche agréé via un document unilatéral d’adhésion.
  o Ou décision unilatérale de l’employeur, si aucune instance représentative n’existe ou si les négociations ont échoué.

Attention à respecter les délais :
Exemple : pour un intéressement démarrant au 1er janvier 2025, l’accord doit être signé avant le 1er juillet 2025, et déposé sur TéléAccords au plus tard le 15 juillet 2025.

Calcul des primes : souplesse et adaptabilité

Les critères sont définis dans l’accord :

• Résultats financiers (bénéfice net, marge, etc.)
• Objectifs qualitatifs/quantitatifs (satisfaction client, productivité…)

Tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier, mais une condition d’ancienneté (max 3 mois) peut être prévue.
La répartition peut être uniforme, proportionnelle à la rémunération ou à la durée de présence.

Versement et fiscalité : un cadre très attractif

Exonérations de charges sociales (hors CSG/CRDS)
Exonérations d’impôt sur le revenu si la prime est placée sur un PEE
Pas de forfait social pour les entreprises <250 salariés
Déductibilité fiscale pour l’entreprise

Les plafonds à connaître :

• 20% de la masse salariale totale
• 3/4 du plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 35 325€ en 2025)

Une fiche récapitulative doit être remise à chaque salarié. Le versement doit intervenir au plus tard le 31 mai si l’exercice comptable est calé sur l’année civile.

Et pour aller plus loin ?

Pensez à :
– L’abondement sur le PEE
– Le reliquat redistribué aux salariés n’ayant pas atteint le plafond
– La remise d’un livret d’épargne salariale aux nouveaux entrants
– Un état récapitulatif des sommes épargnées pour les sortants